Lors de l’aménagement d’une extension, la question du système de chauffage se pose. Cette décision est à prendre dès le début de votre projet, car certaines solutions doivent être intégrées au bâti comme le plancher chauffant ou le poêle à bois.
L’utilisation de cette pièce supplémentaire
Suivant l’usage de cette nouvelle pièce, le type de chauffage sera différent. Dans le salon, une salle de bains ou une chambre d’enfant, il est préférable de choisir un système performant. Il doit agir rapidement et diffuser la chaleur de manière régulière et homogène. Au contraire, dans une chambre d’amis ou un débarras, un radiateur d’appoint sera suffisant, car cette partie de la maison sera occupée ponctuellement.
Se raccorder au système de chauffage existant
Se raccorder au chauffage existant permet de gérer une seule installation. Mais, cela ne s’avère pas toujours facile à mettre en œuvre. Suivant votre système actuel, vous devez vous assurer que le générateur soit suffisamment puissant.
- Si vous disposez d’un chauffage central, la chaudière au gaz ou au fioul est calibrée pour chauffer un volume déterminé. Donc, tout va dépendre de la superficie de l’extension. Par ailleurs, il est nécessaire de faire équilibrer votre installation par un professionnel. Cette opération permet aux radiateurs situés en fin de circuit d’être alimentés aussi bien que les autres appareils.
- Si vous disposez d’un chauffage à bois, le problème sera le même. Les capacités du poêle doivent être suffisantes pour chauffer une pièce supplémentaire.
- Si vous disposez d’un chauffage électrique, les radiateurs sont indépendants les uns des autres, il n’y a pas de gros travaux à prévoir.
Parallèlement, les travaux peuvent se révéler assez lourds voire impossibles :
- Pour le chauffage central, il est nécessaire de prolonger la tuyauterie jusqu’aux nouveaux appareils.
- Pour le chauffage à bois, vous devrez modifier la redistribution de la chaleur dans la maison pour inclure la pièce supplémentaire. Il faut également prévoir l’installation d’un conduit d’évacuation des fumées sauf dans le cadre d’un poêle à pellets.
- Pour un plancher chauffant à eau ou gaz frigorifique (pompe à chaleur), le circuit est généralement fermé. L’ajout d’une nouvelle « boucle » peut être compliqué, s’il n’a pas été anticipé au moment de la construction.
- Pour le radiateur électrique, les choses restent extrêmement simples. Il suffit de brancher les appareils chauffants à une prise de courant.
Installer un chauffage complémentaire
Le chauffage complémentaire doit permettre de mieux répondre à vos habitudes de vie. Ces travaux constituent également l’occasion d’investir dans un équipement performant et basse consommation. Plusieurs possibilités sont à étudiées :
- Le poêle à granulés. Cette solution écologique est pratique à l’usage : pas d’entretien, combustible facile à manipuler, système de recharge d’approvisionnement automatique.
- Le radiateur électrique, à condition de choisir un modèle de dernière génération type à inertie. Réputée pour sa chaleur douce, cette technologie offre un confort optimal, car l’appareil rayonne les calories accumulées dans l’ensemble de la pièce.
- La pompe à chaleur aérothermique. Elle exploite les calories présentes naturellement dans l’air extérieur afin de les insuffler au sein du logement.
Bon à savoir
Lorsque la surface de l’extension est supérieure à 150 m2 ou représente plus de 30 % de la surface initiale, elle est soumise aux normes dictées par la RT2012. Cette réglementation impose notamment d’utiliser :
- Un mode de chauffage à énergies renouvelables tel que la pompe à chaleur, le poêle à bois et les panneaux solaires.
- Un mode de chauffage performant tel que la chaudière à haut rendement.
Lorsque la surface de l’extension est inférieure à 150 m2, d’autres obligations sont à respecter dont l’isolation des parois opaques donnant sur l’extérieur, le besoin bioclimatique et la présence de protections solaires.